Née à Strasbourg en 1963, Christine Ott est une virtuose des Ondes Martenot, pianiste de talent, compositrice et enseignante au conservatoire de Strasbourg.
De formation classique, elle s'est produite comme ondiste soliste au sein de nombreux orchestres classiques et festivals (Festival de Menotti en Italie, Festival Olivier Messiaen à Stockholm...). Elle interprète les oeuvres majeures du répertoire, mais aussi des œuvres plus récentes telles que "Smear" écrite par Jonny Greenwood (Radiohead) qu'elle jouera notamment au Festival Présences de Radio France avec le Sinfonietta d'Oslo en 2008. Compositrice à la sensibilité communicative et éminemment cinématographique, elle a toujours été portée par une curiosité insatiable, des choix musicaux intransigeants et des rencontres passionnées ; en témoignent ses collaborations avec Yann Tiersen (membre de son groupe pendant dix ans), Radiohead, Dominique A, Jean-Philippe Goude ou Syd Matters.
Christine Ott a publié en 2009 son premier album solo «Solitude Nomade», puis en 2016 « Only Silence Remains », largement salué par la critique. Elle a signé la musique originale du film «La fin du silence» de Roland Edzard (Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2011) ou encore du premier film du thailandais Phuttiphong Aroonpheng « Manta Ray » (Festival de Venise 2018, Meilleur Film, Orizzonti).
Au delà de ses compositions originales, elle donne également sa couleur unique à certains films, où elle intervient en tant qu'interprète ou co-compositrice : « Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain » (Yann Tiersen), « Où Va La Nuit » (Hugues Tabar-Noval), « Les Salauds » (Tindersticks) ou « Minute Bodies », co-composé avec Stuart Staples et Thomas Belhom.
Elle cultive son approche de la musique à l'image dans ses ciné-concerts, reconnus pour leur précision particulière - «Nanook of the north», «Lotte, mon amour», ou «Tabu» dont la BO est sortie sur disque en 2016 : « Le doute n’est plus permis : il y a bien un lien secret qui unit Reri, fille de l’eau, à Christine, sœur de l’onde. (…) En ces moments si purs où le piano de Christine Ott se fait cascade, rivière et océan. En ces instants si déchirants où la musicienne tire d’un très mystérieux et fascinant instrument les larmes que le spectateur n’ose pas toujours verser. » [les Cahiers du Cinéma]